Le jour où papi Roger m’a offert mon premier appareil photo, j’ai su que je voulais devenir photographe.
…en fait, non, pas du tout…!
C’est mon métier depuis toujours. Tout commence dans l’école de Photographie d’une petite ville des Vosges et se poursuit dans la publicité pendant 27 ans où j’ai pu travailler pour de grandes marques comme Möet et Chandon, piano Yamaha, literie André Renault, Le Creuset, biscuit St Michel, en reportage ou en studio.
En parallèle, la capture d’événements importants de la vie (mariage, famille…), de paysage, de portrait sont les sujets essentiels que j’ai continué à cultiver.
Cela ne devait pas être faire de la photo juste parce que c’est joli. Lorsque l’œil est derrière l’objectif, un ensemble de sentiments doivent rapporter ce que la lumière vient de leur donner.
La lumière…Cet élément « essentiel et fondateur », qu’il faut maîtriser, comprendre et retranscrire. Cette diva capricieuse qui fait tourner la tête.
Le frisson sur la peau, les joues humides, les battements du cœur qui s’accélèrent… c’est ce que je ressens dans mes parcours dans le marais ou dans de grands espaces mais surtout en prenant des petits chemins discrets ou des passages tortueux.
Lorsque je me perds aussi en allant là où il n’y a pas de sentier ou lorsque je me rends invisible, lors des cérémonies de mariage pour devenir un témoin particulier et être au plus près de mon sujet afin de respirer, d’écouter, de bien observer, quitte parfois à redevenir spectateur.
Il est doux de quitter la visée de temps en temps. Être au cœur de cet environnement signifie qu’un message, une information doivent ressortir d’un cliché afin d’interpeller, de faire réagir.
Passionné auprès des artistes qui m’inspirent comme Salgado, Adams, Cartier-Bresson, Ronis… des photographes amenant un œil éclairé, pertinent et touchant sur notre humanité. Il m’est essentiel d’être proche de leur travail, de leur technique, de leur approche.